dimanche 7 juin 2015

Confiance et consommation

J'achète à manger. J'achète des vêtements. Je me déplace. J'utilise internet et certains réseaux sociaux.
Vous aussi.

Le café, le chocolat, le coton, des gens souffrent pour en produire. Les habits sont fabriqués dans des conditions déplorables. Les émissions de gaz à effet de serre et nocifs pour la santé des humains, des animaux et des végétaux, sont généralement encore très élevées, malgré les tentatives de diminutions. Facebook et Google, pour ne citer qu'eux, utilisent vos informations personnelles.

Face à cela, il y a deux positions possibles :
 
1) Mais que faites-vous ? Devenez végétarien ! Achetez bio et local ou équitable ! Procurez-vous des vêtements "made in France" ! Déplacez-vous en vélo ! Quittez les réseaux sociaux.

On peut reprocher au consommateur sa consommation, et l'inciter à consommer autrement, mais le consommateur sait bien que son action est limitée, parfois mal orientée en raison de son ignorance. Alors il agit, tant bien que mal, et souffre, parfois, de ne pas pouvoir mieux agir.

2) Pourquoi ne peut-on pas faire confiance aux autres humains qui gèrent une partie de nos vies ?

C'est là, je crois, la véritable question : si tous les humains faisaient leur travail, non pas en tentant d'en retirer pour eux-mêmes le plus grand bien possible, mais en souhaitant, altruistes, aider chacun dans la seule mesure de leurs possibilités, et en offrant leur contribution généreusement, alors il n'y aurait pas de course au profit, pas d'exploitation abusive. Il y aurait simplement la participation dans les limites de la simple capacité.

Mais cela supposerait la fin de toute économie fondée sur l'argent.

6 commentaires:

  1. Fondée sur la volonté d'accumuler l'argent, plutôt.

    Je me demande si les gens qui contrôlent se disent vraiment que leur actes n'ont pas de conséquences. Ou s'ils s'en moquent juste. Ou si le système les a juste dépassés.

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    1. Je me demande si ça ne suppose pas carrément la disparition de l'argent, au moins tel que nous le connaissons (il existe des monnaies libres, et des monnaies qui perdent de la valeur au cours du temps de telle manière qu'elles soient impossibles à accumuler). Parce que tant qu'il reste cet argent, on en dépend, et on ne peut pas offrir en étant certain de survivre, donc on se met en position de défense.
      La solution pourrait aussi venir du revenu de base.

      Je crois que soit ils s'en moquent, soit ils ne cherchent pas à le savoir. Et le système contribue à ce qu'ils continuent.
      https://www.youtube.com/watch?v=oN5tdMSXWV8
      https://www.youtube.com/watch?v=nRrDVkaUjek

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  2. Étonnant, j'avais déjà lu une réflexion similaire mais dans le sens inverse !
    Très intéressant d'y réfléchir...

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    1. Sur quel point, le sens inverse ? ^^
      Heureux de t'intéresser =)

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    2. Genre qu'on est obligé de se faire confiance les uns les autres et qu'heureusement certains font bien leur boulot. Mais c'était dans un contexte différent, la fille passait sur une plaque d'egout et se disait qu'implicitement elle faisait confiance à celui qui l'a mise pour pas qu'elle tombe et du coup que c'est bien qu'on puisse comme ça faire un minimum confiance à la société sans s'en rendre compte.

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    3. Ah, oui ^^ Bien entendu qu'on peut faire confiance à la société, et j'irai même jusqu'à dire : on vit d'autant mieux qu'on peut davantage lui faire confiance. Et là je crois que la confiance qu'on peut avoir en elle est insuffisante...

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