dimanche 11 mai 2014

Regarder en arrière...

Du drehst dich um
Tu te retournes
Denn du weißt nicht mehr weiter.
Parce que tu ne sais pas comment aller plus loin.
Du siehst zurück,
Tu regardes en arrière,
Bist an der Hoffnung gescheitert.
Échoues devant l'espérance.

Juli - Du drehst dich um

Je me retourne. Je me retourne souvent quand je doute de moi. Je ne sais pas exactement quel bilan j'en tire. Souvent, c'est un mélange de déceptions, de tristesses, mais aussi de victoires et de petits plaisirs. Je ne comprends pas. Je ne sais même pas si regarder en arrière me sert à quelque chose.

Je trouve souvent que ça ne sert à rien. Que j'en tire plus de mauvais qu'autre chose. J'aimerais parfois ne plus regarder en arrière, ne plus souffrir. Mais je me rappelle de l'Histoire. Et je me rends compte que toutes ces souffrances, que je garde dans mon esprit et dans mon cœur, ce sont autant de pierres sur lesquelles je ne trébucherai plus. Ça me donne de l'espoir. Un petit peu. Étrangement, je crois que c'est avec ce petit trésor tout fragile et chaud que j'avance. J'en tire un petit bout du passé.

Et puis j'en tire un autre du futur. Le futur, c'est une idée tout à fait magnifique, parce que c'est une idée. Et une idée, on a sur elle une maîtrise totale. Alors j'y vois un paradis sur terre (sans connotation religieuse aucune), une utopie, en somme. Et ça me donne envie de la construire.

Encore un regard vers le passé. J'y vois des ombres qui dansent, me frôlent encore. Je veux les faire disparaître.

Ma force, je la tire d'un rejet de mes fantômes du passé, et de l'attirance de la douceur du futur. Ça me donne une grande force. Mais elle ne serait rien si je n'avais pas la chance de me retourner. Ou si, au contraire, je n'avais pas les moyens de regarder loin, là devant, là où je vois la Lune se lever, scintiller dans un crépuscule nocturne, et me sourire, annonçant le renouveau qui surviendra bientôt.

S. Chapeland


Das Ziel lag in großer Ferne
Es war deutlich sichtbar
L'objectif se tenait dans le lointain
Il était clairement visible

Wenn auch für mich
Kaum zu erreichen
Mais pour moi
Presque inatteignable

Bertolt Brecht, An die Nachgeborenen (À ceux qui naîtront après nous)

Et j'ai décidé que si la Lune était un trop grand objectif pour mes pauvres moyens, j'irai demander aux autres. Je leur sourirai, leur montrerai la Lune, si belle, si brillante, et leur demanderai leur aide. Et si ça ne suffit pas, je sais que l'espèce humaine est capable d'atteindre la Lune. Alors je ferai ce qu'il faut, parce que je suis un humain, et que tout humain doit savoir tirer sa révérence, quand vient la fin, mais jamais sans avoir donné ses plus grands trésors.

Un but.
Un sourire.
De l'Amour.
Des espoirs.

3 commentaires:

  1. Rien à voir, mais des fois je me retourne aussi vers le passé, et je trouve que ça aide à voir le chemin parcouru. Parce qu'il y a toujours du chemin parcouru.
    Et puis comme tu le dis, il y a l'avenir. Qui ne peut être que mieux.

    Bref.
    J'aime. Je t'envoie des paillettes.

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    1. Tu as raison. Merci <3

      En fait, j'ai loupé mon article. Je voulais dire autre chose au début. Je m'en suis rappelé après. Tant pis.

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    2. C'est pas grave. Il est bien quand même ^^

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