Végétarisme

Aujourd'hui, c'est le deuxième jour que je tente le végétarisme (note : le premier, c'était hier).

Bon, on va dire que le premier ne comptait pas. Je n'ai rien annoncé officiellement, alors le soir, papa m'a fait des pâtes au thon. Il ne pouvait pas savoir, même si le midi, j'avais refusé le saucisson. (Cette nourriture commence à me répugner. Même si ça a bon goût)

Aujourd'hui... J'ai voulu donner ma viande, à la cantine. Mais personne n'en voulait. Et une très bonne amie m'a fait remarquer que si je ne la mangeais pas, elle serait jetée, et je ne supporte pas le gâchis.

J'ai aussi essayé d'en parler avec un camarade de classe. Il ne comprenait pas. Il a reconnu ne pas avoir d'argument, il a fini par en trouver, mais ils n'ébranlaient pas ma certitude théorique.

Par contre, ce qui m'a blessé, c'est qu'il répète - sans preuve aucune de ses avances - qu'il trouvait ça stupide. Mais à l'inverse, ai-je dit que c'était stupide, de manger de la viande ? Non. J'ai simplement dit que cela me semble immoral. Selon mes propres critères éthiques. Je n'impose pas aux autres ma réalité. J'essaie de discuter et de les convaincre. S'ils ont de bons arguments alors je m'arrête, comprenant qu'on ne peut pas forcément toujours trouver de vérité universelle. Mais là, désolé, je ne veux pas laisser passer ça. Je n'ai pas envie qu'on me dise que je suis stupide alors que je suis probablement en train de faire l'effort le plus grand de mon existence (oui parce que d'un côté, j'adore la viande même si... Depuis aujourd'hui, je ressens vraiment avec force cette espèce de... mélange de peur, d'aversion, de tristesse envers la viande. Bon, la tristesse, c'est envers l'animal qu'on a tué. Mais vous m'avez compris).

À tort pensais-je qu'on pourrait accepter les végétariens. Mais non, "nous avons eu des éducations différentes :)". Bah oui, c'est sûr qu'on ne remet pas en cause l'éducation, que "c'est comme ça". C'est si dur de me laisser ma vie pleine de compassion tranquille ? Je ne traite personne de sale assassin parce que je sais ce que c'est, pour l'être moi-même, mangeur de viande.

Tout ce que je vous demande, c'est ce que je vous donne.

De l'indulgence.