La Nuit lorsque le Masque tombe...

Je suis le Cosmogone, et je chante, je ris, je danse mes émotions, comme aussi parfois je les pleure, je les crie, je les tais. Je suis celui qui tente de créer le beau.

La Diane est venue me voir, la Diane s'est fondue en moi. La Diane m'a dit : « engage-toi, fais danser ta plume pour le monde ». Alors je l'ai fait.

Maintenant, je suis Cosmogone autant que je suis Diane.

Mais parfois, quelquefois, j'aimerais bien déposer mon masque de Diane, ne plus être que le Cosmogone. Parfois, j'ai besoin de me reposer. D'être art pour art.

Mais surtout, ce dont j'ai besoin, en déposant mon masque de Diane – et en fait, c'est alors ne le déposer qu'à moitié – c'est d'amour. De don (et parfois d'obtention, comme tout le monde) d'amour. Envers autrui, tout autrui, parce qu'autrui est homme, et même conscience de soi, donc mérite d'être aimé. Mais surtout envers Elle. Parce que, Elle, c'est ma douce lumière qui me guide au creux de ma nuit froide, c'est elle qui me donne tant d'elle-même, d'amour, de temps, d'affection, d'amitié... De tout ce dont j'ai besoin. Et en ce moment, j'ai bien l'impression qu'à Elle, je ne lui dis pas assez, je ne lui montre pas assez. Alors pour Toi, mon ange, le Cosmogone redevient Cosmogone, pour toi, il te dit son amour par les mots, les seuls outils, au final, qu'il puisse réellement manier.

Mon masque du jour est tombé

Et c'est le Cosmogone des nuits qui se dévoile.

Des nuits profondes de l'intimité

Qui te sont toutes dédiées, mon étoile.

Voici mon témoignage

Ce petit cristal d'amour pulsant

Pour toi, l'ange de ma vie, page après page,

Ce trésor plus précieux encore que le diamant

Que tous mes masques, que toutes mes pensées,

Que toutes mes Dianes et souffles engagés.

Pour toi, je redeviens moi. Le vrai, authentique, frêle, fragile, humain et amoureux. J'ôte tous les masques qui me contraignent et je t'offre ce que j'ai de plus sublime en moi. L'amour. Mon amour.

Et un sourire.