dimanche 5 janvier 2014

Amélioration perpétuelle

Récemment, j'ai pris conscience de bien des défauts de ma propre personne, des défauts, pas pour les autres, mais des défauts pour moi-même, qui entrent en contradiction avec ma volonté-même. Donc, pas de pression de l'extérieur, mais plutôt, une exigence intérieure. Si je vous en parle, c'est parce que je pense que c'est important, autant pour moi que, éventuellement, pour vous.

Mon but est donc de m'améliorer constamment, perpétuellement afin de devenir le meilleur possible par rapport à moi-même, à mes idées, à mon combat, à ma philosophie, à mon art : bref, à tout ce qui fait mon moi. C'est donc une quête personnelle d'une perfection subjective. Et, comme le dit Decay dans son dernier article, c'est bien de s'épanouir, et de devenir soi-même. Du coup, s'améliorer de manière perpétuelle, c'est aussi un bon moyen de s'épanouir. En fait, après être devenu soi, on peut devenir le meilleur soi possible. Ou presque.
"Ce qui importe, c'est comment vous vous voyez vous-mêmes", dit l'image. Ce à quoi j'ajoute : ce qui importe, c'est d'avoir un but dans la vie, pour soi-même, un but en soi.


Et comme je sais que beaucoup de gens partagent mon idéal, par exemple, devenir le meilleur moi possible, c'est un moyen pour moi de devenir, éventuellement, un modèle pour moi-même, et, ensuite, éventuellement, pour autrui qui aurait les mêmes idées que moi.
À cela, je veux mettre des restrictions importantes. Premièrement, je ne souhaite pas devenir un modèle par égoïsme, parce que ça me plaît d'être pris comme modèle (et, par amalgame, d'être "adulé", ce qui est un amalgame dangereux), parce que déjà, je ne suis pas un modèle, je cherche juste à le devenir, et que je ne le serai jamais, parce qu'il faudrait être parfait pour que l'être, et que nul ne le sera jamais. Ensuite, ce n'est pas égoïste, mais profondément altruiste, pour que mon cheminement mental, ma progression difficile et le temps qui j'y ai consacré puisse être économisé par autrui qui se trouverait en concordance d'idées avec moi. Et pas nécessairement sur tous les points, mais uniquement sur certains. J'espère donc, que ma volonté est bien claire : je ne veux pas être un modèle par goût du pouvoir, je veux être un modèle parce que cela sert à autrui, parce que cela me sert à moi aussi, et parce que, dans les deux cas, c'est un but en soi.
Deuxièmement, ce n'est pas parce que je veux devenir un modèle pour moi-même (Car oui, si je m'améliore en fonction de moi-même, je suis d'abord un modèle pour moi-même avant de l'être pour autrui. Mais le but est double) que je peux devenir un modèle pour autrui (parce que, ce qui est sûr, c'est que je peux être un modèle pour moi-même, puisque je suis en mon propre plein pouvoir).
Donc, par conséquent, me prendre comme modèle si tel est votre choix (parce que j'ai jamais dit qu'il fallait le faire, encore une fois, c'est une question de choix et de liberté) n'est pas à prendre à la légère, parce que, déjà, je ne suis pas sûr d'arriver à être un modèle pour autrui, et ensuite, parce que prendre quelqu'un pour modèle en tous points, que ce soit moi (mais pas tout de suite) ou un autre, c'est dangereux. Parce que vous n'êtes pas votre modèle, et que, par conséquent, vous calquer entièrement sur quelqu'un d'autre, c'est annihiler votre propre pensée, alors que des pensées différentes sont source de richesse.
Quatrièmement et dernièrement, un modèle n'est pas unique, ni complet. Je veux dire par là, d'abord qu'un modèle n'est pas irremplaçable, parce que nous ne prenons pas l'entièreté du modèle, mais bien seulement quelques parties intéressantes de celui-ci par conséquence du troisième point, et que, seul le modèle entier étant unique, un modèle partiel est remplaçable ; et ensuite qu'un modèle n'est pas nécessairement complet, et d'ailleurs, ne l'est très, très souvent pas. C'est pourquoi, un bon modèle, c'est en fait une personnalité imaginaire composite, dont la personnalité est construite à partir de bribes d'autres modèles.

Je pense avoir fait le tour du sujet. Pour résumer, donc : je souhaite m'améliorer moi-même afin de tendre vers ma perfection subjective, et de pouvoir être un modèle total pour moi-même, car composé alors de la pensée et des actes de bien d'autres personnes, et ensuite, parce l'amélioration globale de l'être humain en même temps que son amélioration individu par individu me tient à cœur (en sachant que la seconde provoque, je pense, la première), devenir un morceau de modèle pour autrui, qui le veut et se sens assez proche de ma pensée pour se considérer comme tel, sans que quiconque ne me prenne en tant que modèle entier ni unique, et tout en précisant que je peux très bien ne pas en être un et que, dans tous les cas, c'est très bien comme ça, car le modèle, les modèles, est et sont choisi et choisis par chacun individuellement et en toute liberté.

Tendre vers sa perfection personnelle. (Vous noterez que le choix que j'ai fait de représenter la perfection personnelle comme quelque chose d'immuable n'est pas tout à fait exact, mais on s'en contentera.)
Je conclurai, enfin, par cette citation de Victor Hugo : "Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière". Tout en précisant que c'est infiniment plus satisfaisant lorsque l'on construit soi-même sa propre lumière...

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