dimanche 24 novembre 2013

Bonjour, j'ai 17 ans, et je veux changer le monde

Bonjour. J'ai dix-sept ans. Et oui, je veux changer le monde.
Arrogance. Présomption. Youpi.

Mais il y a quelque chose dont je suis sûr. Parce que même plongé dans le doute existentiel qui m'assaille aujourd'hui, je sais une chose. C'est que l'humanisme, c'est bien. L'humanisme est bien objectivement, et je crois très sincèrement que c'est l'une des seule chose qui puisse rester manichéenne. Parce qu'elle veut le bien de tous. L'égalité, mesurée. La liberté, mesurée. La fraternité, sans limites.

En somme, il faudra enlever de la liberté à certains pour donner de l'égalité à d'autres. Mais peut-on forcer les hommes ? De quel droit priver quelqu'un de liberté pour l'égalité ?
J'ai envie de dire : parce qu'ils ont privé des êtres humains d'égalité pour avoir leur supplément chantilly de liberté. Oui parce qu'entre nous, c'est comme les privilèges au moyen-âge, ça leur sert à rien à part à remplir leur coffre-fort et à astiquer leur "sou fétiche".
Sauf qu'au final, on a beau avoir toutes les justifications du monde, on ne peut pas forcer un homme à quoi que ce soit. C'est pas humaniste. Super, on a un problème.
C'est là qu'entre en scène la fraternité. La seule solution, c'est que les gens se rendent compte que - oh ! - il faut donner à ceux qui en ont besoin pour qu'eux aussi ils soient heureux. Sauf qu'il y en a qui n'en ont mais absolument rien à cirer.

Alors non quoi. Fin au doute existentiel.
Aucun homme n'a à souffrir toute sa vie. Je ne peux pas savoir, pas m'imaginer le calvaire que certains vivent. Somme toute, je suis ce qu'il convient d'appeler un "gosse de riches", comparés à eux. Oh, je suis loin d'être riche. Mais ma condition d'occidental, de français, même, fait de moi un des privilégiés de ce monde. Alors je ne sais rien de leur souffrance. Mais je sais qu'ils souffrent. Et c'est intolérable.

Il faut agir. C'est sans équivoque. C'est peut-être arrogant, présomptueux. Oui, je veux changer le monde. Mais voilà. Ce n'est pas comme si il y avait le choix. On ne peut pas laisser des êtres humains souffrir de la sorte. Encore moins à cause de nous (dois-je rappeler les conséquences du colonialisme ou les génocides en Amérique ?). Alors non, je ne peux pas laisser des gens se rouler dans des petites piécettes jaunes quand d'autres meurent de faim.

On n'a pourtant pas le droit de forcer qui que ce soit. Il va falloir trouver un moyen.

2 commentaires:

  1. Je veux changer le monde=arrogance.
    Why, why, why ?

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    1. Ben changer le monde, ça n'est pas un petit projet. Et un grand projet, c'est quelque chose qui sort du lot. Ce qui sort du lot, par étymologie, par définition, c'est de l'hybris, or, l'hybris est l'excès d'orgueil, d'arrogance, en fait. En bref, cela peut être pris ainsi. Cependant, ça n'est pas du tout la volonté qu'il y a derrière, et, au contraire, je vois ça plus comme... Aider...

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