lundi 9 décembre 2013

La Facilité

Ceci est aussi bien une auto-critique qu'une critique envers la société.

Voilà ce que mon père m'a toujours dit : "Le mal, tel qu'il est présenté dans les histoires, outre son caractère manichéen, est surtout caractérisé par une chose : la Facilité."

Il y a certaines sortes de facilités, très assimilables au ""mal"" (permettez les doubles guillemets) (pas le choix, de toutes façons). Tuer quelqu'un pour un désaccord, pour de l'argent ou quelconque autre mobile parce que c'est plus facile que de résoudre la situation (riez pas, je suis très très sérieux). Voler quelqu'un parce que c'est plus facile que de travailler (On parle là du voleur régulier ou de celui qui n'en a pas réellement besoin, hein. J'ai déjà parlé du vol, il se justifie parfois).
Oh et : c'est facile d'exploiter les plus faibles (de toutes échelles : pays, régions, villes, personnes (humains, soulignons-le, cela disparaît trop souvent de la logique géographique) pour asseoir son pouvoir, sa domination ; pour être plus riche en se tournant les pouces pendant que des gens travaillent à notre place.
Et puis, c'est facile, aussi, de jeter la nourriture "avariée" (qui peut dans une majorité des cas être consommée sans risque pendant encore quelques temps) plutôt que de la distribuer aux restos du cœur (ce qui est fait dans une mesure minime) ou à ceux qui en ont besoin (voir échelles sus-citées).

Ai-je besoin d'allonger la liste ?

Mais il y a d'autres sortes de facilités. Elles sont toutes condamnables, mais pas dans la même mesure.
C'est facile de dire "Bah, c'était mieux avant". Après on agit pas, et le monde reste tel qu'il est : pas bien (oui, parce qu'avant, c'était "mieux"). C'est facile aussi de dire "Bientôt, j'agirai". C'est tout aussi efficace qu'au dessus. Bref, vous m'avez compris.

Alors oui je m'énerve. Parce que c'est trop facile de procrastiner, de repousser les échéances, de rejeter la faute. C'est beaucoup trop facile, alors qu'on pourrait tous agir pour changer ce monde où trop d'humains sont humiliés, rejetés, sujets à inégalités, violences. On ne se rend pas compte qu'on a tous un immense pouvoir individuel, mais que, ensemble, celui-ci se voit décuplé. C'est difficile, certes, mais il le faut.

Bâtissons notre futur pour qu'il brille au soleil, au lieu de pleurer sur la sombre tombe de notre passé, quoi qu'il en soit écrit et révolu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire