mercredi 28 octobre 2015

Libération scolaire

En fait, pendant les vacances, on a le droit de...
Faire le minimum de devoirs requis pour que les cours nous laissent tranquilles.
Prendre soin de soi.
Sortir, voir des expositions, des amis, discuter, aimer, être aimé.
Se coucher tard, se lever tard. Se coucher tôt, se lever tôt.
Lire, écrire, réfléchir, danser, jouer, se perdre sur internet, écouter de la musique, en jouer, chanter, faire de l'art, contempler l'art.
Se cuisiner de bons petits plats élaborés, sains, qui prennent une après-midi à cuisiner. Faire des gâteaux.
Rester immobile, devant sa fenêtre, à contempler le froid et le pétrichor.
Perdre son temps. Rattraper le temps perdu.
Se faire plaisir, tout simplement.

En fait, on a ce droit aussi pendant les cours.
En fait, les cours ne priment pas sur la vie.
En fait, on devrait peut-être cesser de les voir comme une contrainte. Et même cesser de les voir comme un endroit où se réaliser. Parce que les cours ne sont pas la vie. Parce que les cours sont complètement différents de la vie. Parce que la vie est complètement plus importante que les cours. Et que se sentir bien dans la vie, n'est-ce pas une condition nécessaire à réussir en cours ?

Peut-être peut-on cesser d'écouter à la lettre ce que nous psalmodient les rumeur, les échos d'une organisation sociale et scolaire particulière, et instituer la vie en certitude première. En valeur première.
"Je n'aurai pas de vie cette année". J'ai prononcé cette phrase. Je ne veux plus jamais la prononcer. Je vivrai chaque année de ma vie, je tenterai d'en vivre chaque instant comme il est bon pour moi - et j'échouerai, parce que je suis humain. Mais jamais je ne veux me retourner sur ma vie et constater qu'y repose une crispation gelée, une frustration lourdement enchaînée à une répression de soi. Et ça, je sais que j'en suis capable.

J'ai le droit de refuser, de bâcler le travail, de ne pas briller. Je suis plus que ce que les cours veulent de moi. Je suis.

3 commentaires:

  1. Ou alors, on est comme moi, et on n'a tellement pas envie de "ne pas avoir de vie" comme tu dis qu'on fait en sorte que les cours fasse partie de la vie telle qu'on la souhaite <3 (au risque de galérer plus tard cependant)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Certes, on peut faire ça aussi ^^
      Mais en fait, je me suis mal exprimé. Les cours font partie de ma vie telle que je la souhaite, ils me font plaisir. Mais ils prennent trop de place. Donc ils sont source de douleur...

      Supprimer
    2. C'est là tout le problème. Je te propose qu'on milite pour élargir les journées à 36 heures au lieu de 24 sans perte de sommeil ni augmentation du temps de travail. ÇA, c'est de la réforme sociale.
      Plis sérieusement... Besoin de lire et écrire !

      Supprimer