samedi 28 décembre 2013

Les masques et les facettes

Tout est venu du Cosmogone et de la Diane. Il y a des situations dans lesquelles je ne veux surtout pas m'engager, uniquement faire le beau, vivre le beau. Je suis alors le Cosmogone. Il y a des situations dans lesquelles, être Cosmogone me plaît, mais ne me semble pas suffisant. Je suis alors La Diane. Et cette dualité règne et règnera toujours en moi.

D'un autre côté, lorsque je parle sur internet, je ne me comporte pas de la même manière qu'en vrai. Et même, selon la plateforme virtuelle (chat, blog, mail...), j'ai un comportement, des pensées, et une élocution différents (bien que cela soit sensiblement la même chose, parfois indétectable, je le vois, moi, d'où cette constatation). Et dans la "réalité" (appellation qui me déplaît, internet est réel et peuplé d'être humains, de pensées d'êtres humains), disons, hors du monde virtuel, me voilà encore différent selon les situations. Face à un ami, un parent, un grand parent, un cousin, un oncle, un inconnu, un professeur, un surveillant, un membre de l'administration, [complétez par ce que vous voulez], mon comportement changera légèrement.

Bon. Ne crions pas tout de suite à la schizophrénie. D'abord parce qu'on ne rigole pas avec ces choses-là (même si ça m'arrive, honte à moi), ensuite parce que je pense que tout cela est le lot de beaucoup d'entre nous. On m'a dit à plusieurs reprise avoir l'impression, parfois de "jouer un rôle", sur internet.

Selon moi, la vérité est toute autre. D'où deux théories.

La première, celle des masques. Parce que parfois volontairement, ou involontairement d'ailleurs, mais parce qu'il le "faut" pour une raison ou une autre, nous modifions notre comportement face à notre interlocuteur. Teinté de respect et d'écoute envers un professeur, de complicité avec un ami, d'amour avec un... amoureux (lapalissade bonjour). Ce qui m'amène à penser que parfois, nous mettons des masques. Particulièrement face à des inconnus dont on ne sait pas l'opinion politique, ou l'opinion sur nous, etc. Il est donc "nécessaire" de se réfréner, de se modifier parfois, face à certains interlocuteurs. C'est tout l'intérêt du masque : vous êtes vous-mêmes derrière, on vous voit même en partie, mais l'autre est lisse est colorée, brillante, bien comme il faut. Plaisante.

La seconde théorie (et l'une n'exclut pas l'autre, je pense plutôt qu'elles se complètent) est celles des facettes. Parce que je pense qu'en fait, selon l'interlocuteur, quand on n'a pas besoin de nécessairement se protéger, on montre différentes facettes de soi-même. En fait, notre conscience serait un diamant, dont autrui ne pourrait voir qu'une infime partie, de la taille d'une facette. Et nos, nous tournons face à cette ouverture à autrui, nous lui montrons différents aspects de nous-mêmes, suivant le temps, le lieu, l'humeur, etc. Et cette théorie est plus satisfaisante que celle des masques. Parce qu'ainsi, nous sommes tout le temps nous-mêmes, nous ne nous cachons pas, nous ne nous modifions pas. Nous nous montrons simplement sous un jour nouveau.


2 commentaires:

  1. J'aime beaucoup ta théorie de la facette.
    (sinon, c'est fort à propos, le diamant)

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