dimanche 2 février 2014

"Changer le monde commence par se changer soi-même."

Keny Arkana.

Il y a longtemps que je me demande comment être efficient dans mon grand projet pour rendre chacun un peu plus heureux, un peu plus égal à son voisin.
Cette phrase de Keny Arkana et mon cours de philo m'ont fait prendre conscience d'une chose. C'est que l'égalité, qui est clairement productrice de bonheur (ou plutôt, qui supprime les sentiments ressentis comme négatifs tels que la jalousie, le mal-être, etc.), passe avant tout par le respect d'autrui. Donc par le respect de soi-même.

Comprenons-nous bien. D'un point de vue philosophique (et je trouve ce modèle pertinent), la naissance de la conscience de soi se fait avec et au regard d'autrui. En fait, entre deux êtres conscient, un échange infini de reconnaissance fait naître une conscience du "Nous" (on trouverait ceci chez Hegel). Aucune conscience de soi ne peut se construire par un humain seul. Autrement dit, "Sans Tu, pas de Je." (Sartre) Mais cela va plus loin, on n'en est encore qu'au "Nous". La conscience de l'individualité, elle, se fait par un autre moyen. Pour Hegel, ce serait le conflit. Je lui préfère la confrontation. C'est par la prise de conscience qu'autrui n'est pas en notre pouvoir, qu'autrui nous est extérieur, que le Nous devient Je. J'insiste un peu sur le terme de confrontation. Il ne s'agit pas là d'un conflit, pas obligatoirement. Simplement, éprouver les limites du soi. Comme autrui n'est pas malléable comme le sont nos pensées, nous y trouvons une limite. Que nous ne pouvons que respecter. Cette notion de limite est fondamentale.

De notre point de vue d'humains, nos pensées seules sont entièrement en notre pouvoir (Descartes), et certains objets le sont en partie. Nous avons donc une sphère d'influence qui nous appartient, et qui n'appartient qu'à nous. Sauf qu'autrui aussi en a une. D'un point de vue pratique, on ne peut pas envoyer n'importe quoi dans la sphère de quelqu'un d'autre. Ainsi, si c'est en envoyant des choses blessantes envers autrui que, parfois, on s'affirme, on devient soi, ce n'est que par une relation de respect que l'on peut obtenir d'autrui la reconnaissance nécessaire au Nous préalable. Autrement dit, pour être soi, il faut respecter autrui, et respecter ses limites. Cela suffit, et je crois que cette relation de respect, qui peut devenir amitié, amour, pourrait être la base de notre société. Ce serait même logique.

Et pour revenir au titre, et y être fidèle, j'ajouterai que le meilleur moyen de parvenir à une société de respect mutuel absolu est de soi-même respecter autrui. Je l'ai déjà, il me semble, montré : Lorsque l'on est gentil envers autrui, lorsque l'on respecte autrui, autrui se sent reconnu, et alors, il a envie de nous respecter. D'une part, ce n'est que comme ça que peut naître une mutualité durable (dans une relation de conflit, il y en a toujours un qui gagne et un qui perd), et d'autre part, c'est la base de son propre bonheur à soi. Conclusion, en respectant autrui, on se respecte soi-même. Et n'est-ce pas là le comportement le plus fondamental ?

Ainsi, avec tout mon respect, chers lecteurs,
Je vous souhaite une excellente soirée/nuit/matinée/journée/après-midi !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire